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Il était l’un des piliers de la Formule 1 moderne : depuis 2005, Christian Horner incarnait à lui seul l’écurie Red Bull Racing, une équipe qu’il avait façonnée de ses mains et qu’il avait réussi à transformer en machine à gagner. Les débuts n’avaient pas été simples, mais le sommet avait pourtant été atteint, d’abord avec Sebastian Vettel, puis avec Max Verstappen. Le Britannique avait donc finalement imposé sa marque. Mais la saison 2025 est catastrophique sur toute la ligne et elle a manifestement signé la fin abrupte de l’aventure Horner-Red Bull. Avec effet immédiat, le directeur a été remplacé par Laurent Mekies à la tête de l’écurie sœur Racing Bulls.

Le timing est brutal, car le contrat de Christian Horner courait jusqu’en 2030. Ce départ précipité souligne l’ampleur de la crise qui ronge l’équipe. Et elle est bien réelle puisqu’en quelques mois, Red Bull est passée de favorite incontestée à outsider.

© Bradley Collyer/PA/Photo News

Une saison cauchemardesque

Red Bull vit une véritable descente aux enfers. À mi-saison, l’écurie n’est que quatrième au championnat des constructeurs, à 288 points de McLaren et Max Verstappen voit lui aussi le titre progressivement s’éloigner avec un retard de 69 points sur Oscar Piastri. Et le constat est là : la voiture semble dépassée, surtout depuis que McLaren a effectué une mise à jour majeure en mai.

Mais les difficultés ne se limitent pas aux performances sur la piste. La gestion interne de Red Bull est aussi vivement critiquée et notamment le choix de titulariser Yuki Tsunoda au détriment de Liam Lawson. Le Japonais n’a pas marqué un seul point en cinq courses. De plus, des figures clés comme Adrian Newey et Jonathan Wheatley ont quitté le navire, accentuant cette impression de naufrage.

© Xavi Bonilla/PsnewZ/Photo News

Vers une reconstruction ?

Avec Laurent Mekies désormais aux commandes et Alan Permane à la direction de l’équipe sœur, Red Bull entre dans une phase de reconstruction. Cela dit, elle ne sera pas immédiate, car les défis sont immenses : en plus de retrouver la compétitivité, il faudra convaincre Max Verstappen de rester. Car malgré un contrat courant jusqu’en 2028, certaines clauses permettent son départ anticipé. Et on sait que Mercedes serait bien intéressé de l’attirer dans ses ateliers.

Salué pour son travail par la direction de Red Bull, Christian Horner laisse un héritage colossal, mais son équipe – celle qui reste – va devoir batailler ferme pour retrouver la route du succès.

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Formule 1

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