Le match pour la troisième place, opposant les Red Panthers à leurs homologues epsagnoles, fut une bataille tendue où aucune des deux formations n’a su trouver la faille. Le score est resté vierge après les quatre quarts-temps réglementaires. Chacun d’entre eux était empreint d’une intensité palpable, mais aussi de nombreuses erreurs techniques et occasions manquées. Les deux équipes, privées d’efficacité offensive, ont dû laisser le verdict aux shoot-outs.
Face à la pression de cet exercice décisif, les Red Panthers n’ont rien pu faire. Malgré certains strokes obtenus, la gardienne espagnole s’est montrée infranchissable, repoussant toutes les tentatives belges et scellant la victoire ibérique.
Remise en question collective
L’amertume était palpable chez les joueuses belges. Lucie Breyne et Judith Vandermeiren, interrogées par la RTBF, ont exprimé leur frustration : « ça n’était pas assez bon » et « on n’a pas créé assez pour gagner ce match », ont-elles admis.
Vandermeiren poursuit en soulignant que « le tournoi était censé se conclure par une médaille, pas par deux défaites », et que « malgré le parcours prometteur, ce revers final laisse un goût amer ».
Ces voix témoignent d’une remise en question collective : performances offensives incomplètes, trop de déchets techniques, et une incapacité à déclencher le jeu en moments cruciaux. Mais elles évoquent également une reconstruction récente de l’équipe, avec un staff mis en place il y a seulement six mois. Et un besoin urgent de capitaliser sur les acquis pour rebondir.
Le tournoi des Red Panthers comporte malgré tout des points positifs à retenir. Invaincues en temps réglementaire jusqu’à la petite finale, les joueuses ont démontré une résilience certaine. Et ce, face des adversaires qui les analysent désormais comme des prétendantes sérieuses.
Vers la Coupe du monde 2026… en Belgique
Cette 4ᵉ place constitue un électrochoc à moins d’un an de la Coupe du monde, que la Belgique coorganisera avec les Pays-Bas. Les Red Panthers devront transformer cette déception en moteur : améliorer leur coordination entre milieux et attaquantes, développer une meilleure gestion des temps faibles, et, surtout, redoubler les préparations aux shoot-outs — véritable talon d’Achille du tournoi.
A noter que, samedi, les Red Lions avaient signé une 5e place lors de cet Euro de Hockey.
