Jusqu’ici, seule une victoire en sprint en Chine a apporté un peu de réconfort dans une campagne autrement compliquée. Mais les frustrations du Britannique s’accumulent – et elles commencent désormais à agacer jusque dans son propre camp.
Des mots qui pèsent
Ces dernières semaines, Hamilton n’a pas hésité à se montrer très critique. Après certaines courses décevantes, il s’est qualifié de “inutile” et a même suggéré que Ferrari devrait envisager un autre pilote. Des propos qui, selon Frédéric Vasseur, n’aident personne.

« Lewis est extrêmement dur envers lui-même, » explique le patron de Ferrari. « Ses réactions sont souvent très tranchées – parfois contre la voiture, parfois contre lui-même. Le problème, c’est que de telles déclarations font les choux gras de la presse britannique. Et cela ne sert ni ses intérêts, ni ceux de l’équipe. »
Pour Vasseur, l’essentiel est que son pilote retrouve son calme : « À chaud, juste après une course, il dit parfois des choses inutiles. Heureusement, lorsqu’il arrive en réunion interne, il s’est déjà apaisé. Mais tant qu’il reste aussi dur en public, il complique la situation davantage. »
Un choc culturel à Maranello
Le Français ne se dédouane pas pour autant. Dans un entretien avec The Race, il a reconnu que Ferrari avait sous-estimé l’adaptation nécessaire.
Hamilton a toujours évolué dans un environnement familier et britannique : d’abord chez McLaren, ensuite chez Mercedes. « Ces équipes partagent une culture similaire. Avec Ferrari, c’est tout à fait différent, » précise Vasseur. « Nous avons peut-être été naïfs en pensant qu’il s’adapterait sans problème. Nous avons clairement sous-estimé ce défi. »

Rendez-vous à Zandvoort
La prochaine étape est fixée au 31 août, avec le Grand Prix des Pays-Bas à Zandvoort. Hamilton y aura une nouvelle chance de prouver qu’il peut s’intégrer pleinement chez Ferrari.
Reste à voir : saura-t-il transformer sa frustration en performance, ou la quête de succès avec la Scuderia se prolongera-t-elle encore ?