Rien n’a fonctionné au cours des quarante-cinq premières minutes du match de ce samedi à Sclessin et qui opposait le Standard au Cercle de Bruges. Privés de leurs attaquants de pointe et désorganisés dans tous les secteurs, les Rouches ont offert une prestation carrément lamentable. L’animation offensive fut quasi inexistante tandis que le milieu de jeu était totalement désorienté. Ces éléments réunis et une défense fébrile ont laissé le Cercle imposer son pressing et dérouler son jeu dans les trente derniers mètres. Les Brugeois ont concrétisé leur domination avec trois buts, sans rencontrer de réelle opposition. Le score aurait pu même être encore plus sévère.
Un sursaut timide
De retour des vestiaires, Mircea Rednic a manifestement tenté de secouer ses hommes en procédant à plusieurs ajustements. Tobias Mohr a été replacé à gauche de la défense, René Mitongo est monté au jeu et Rafiki Saïd a retrouvé son couloir préféré. Ce léger rééquilibrage a permis au Standard de se créer quelques occasions, mais sans jamais faire douter un Cercle solide et serein. L’espoir de revivre un retournement spectaculaire, comme celui contre Waasland-Beveren en 2019, n’a jamais trouvé écho dans les travées de Sclessin.
Des cadres en panne de leadership
Le malaise va bien au-delà de l’organisation tactique. Alors que le club mise sur des joueurs expérimentés pour encadrer un groupe en reconstruction, les leaders se sont montrés défaillants. Ni Boli Bolingoli ni Josué Homawoo ni Casper Nielsen n’ont été à la hauteur des attentes. Malgré les efforts isolés de Marco Ilaimaharitra et de Mohr, la colonne vertébrale de l’équipe n’a jamais trouvé la solidité nécessaire pour éviter l’effondrement.
L’inquiétude grandit donc à Liège. Le début de saison s’assombrit et certains cadres voient déjà leur crédit sérieusement entamé. Si aucun électrochoc n’intervient, la crise s’annonce de plus en plus plausible en bord de Meuse.
