Ultrafond : l’avantage du métabolisme féminin
Dans les courses d’ultra-endurance, les femmes comblent — voire renversent — l’écart. En 2023, l’Américaine Camille Herron battait le record du monde des 48 heures, hommes compris, avec 435 kilomètres parcourus.
Une étude publiée dans Frontiers in Physiology souligne leur efficacité métabolique accrue : meilleure utilisation des lipides, moins de dommages musculaires, récupération plus rapide.
« Quand la course devient une guerre d’usure, les femmes prennent l’avantage », résume le physiologiste John Brewer. À durée d’effort équivalente, leur dépense énergétique est plus stable, leur rythme plus constant.
Natation en eau froide : mieux armées pour durer
Dans les traversées extrêmes — comme la Manche — les femmes excellent. Leurs tissus adipeux sous-cutanés offrent une isolation thermique et une flottabilité supérieures, comme l’a confirmé une étude de l’Université de Westminster en 2021.
La quadruple traversée de la Manche réalisée par Sarah Thomas en 2019, après un cancer du sein, illustre parfaitement cette capacité de résistance prolongée.
Tir, fléchettes, billard : l’égalité dans la précision
Dans les disciplines où le calme intérieur prévaut sur la puissance, les femmes rivalisent sans complexe.
En tir à air comprimé, les scores masculins et féminins sont si proches que les compétitions mixtes se généralisent. Au Jeux olympiques de Paris 2024, la Chinoise Huang Yuting (18 ans) a dominé l’épreuve mixte.
Les neuroscientifiques attribuent cela à une meilleure régulation du stress et une capacité accrue à maintenir la concentration dans des environnements bruyants ou instables.

Sports équestres : podiums partagés
En équitation, l’un des rares sports historiquement mixtes, les statistiques sont claires : les femmes sont majoritaires dans les classements de dressage et brillent en saut d’obstacles.
Selon la Fédération équestre internationale, 70 % des cavaliers classés dans les épreuves de dressage en 2023 étaient des femmes.
Apnée : la suprématie du calme mental
L’apnéiste italienne Alessia Zecchini détient plusieurs records mondiaux en immersion libre. Dans les disciplines statiques, certaines femmes dépassent les 9 minutes sans respirer.
Une recherche parue dans Journal of Applied Physiology souligne leur fréquence cardiaque au repos plus basse, et une tolérance au CO₂ légèrement supérieure — deux atouts clés dans ce sport.
Puissance vs résilience
Force, puissance et explosivité restent souvent des domaines dominés par les hommes.
Mais dès que l’on s’aventure sur les terrains de l’endurance extrême, de la précision ou de la résilience, la hiérarchie change. Loin des clichés, la performance se révèle plus nuancée, plus complexe — et parfois féminine.
Et vous, dans quels sports pensez-vous que les femmes pourraient encore surprendre et dépasser les hommes ?