Chez les Red Lions, ce n’était pas un coup de tonnerre isolé. En effet, c’était une bombe à retardement qui a explosé lors d’une réunion d’équipe tendue. Antoine Kina a annoncé son départ. Officiellement, il invoque des « raisons personnelles ». En fait, beaucoup y voient le résultat de frustrations accumulées.
Pendant cette discussion, les émotions ont dominé. Proche de nombreux joueurs et membres du staff, Kina s’est senti attaqué. Il a donc réagi sans détour. Ainsi, il a mis fin à toute discussion : « Si on pense ça de moi, c’est fini. » Sa décision a créé un choc, d’autant plus que son père fait partie du staff.
Après coup, Victor Wegnez a confié : « Antoine est un ami proche – ça fait mal. » Cependant, Nicolas De Kerpel a ajouté : « Nous sommes des sportifs de haut niveau. Des choses ont été dites… mais nous restons amis. »

Un socle fragilisé
Le fameux « lien incassable » avait déjà montré des failles. De plus, les retraites de Denayer, Van Aubel, Luypaert et Dohmen ont laissé un vide. Ces piliers étaient la colle du vestiaire. Sans eux, les jeunes peinent davantage à trouver leur place. Par conséquent, la cohésion est fragilisée.
« Tout le monde veut être De Bruyne, mais parfois il faut un Van der Elst », a résumé avec justesse le commentateur Eddy Demarez.
Red Lions en quête de cohésion
Par ailleurs, certains dénoncent un manque de professionnalisation à la fédération. Autrefois pionniers, les Red Lions semblent aujourd’hui à la traîne. En comparaison, plusieurs clubs belges affichent une organisation plus moderne et plus solide.
McLeod face au défi
Le sélectionneur Shane McLeod doit maintenant relever un nouveau défi. Sa force a toujours été son sens humain. Il a su transformer des talents individuels en un groupe soudé, comme après l’Euro 2015 manqué. Il doit dès lors prouver qu’il peut redonner aux Red Lions un collectif capable de résister à la pression.
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