Arrivé sur le banc liégeois à la fin du mois d’août, Vincent Euvrard a connu une entrée en matière délicate avec une défaite à Louvain. Quatre jours seulement après sa nomination, l’ancien entraîneur du RWDM et de Dender n’avait pas encore eu le temps de poser sa marque. Désormais, il a précisé à la presse les contours de son projet, construit autour d’un principe : viser haut, sans perdre de vue les étapes intermédiaires.
L’entraîneur de 42 ans insiste sur la nécessité d’un processus progressif. Il ne cache pas qu’il faudra du temps pour transformer le Standard, mais son horizon reste clair : atteindre d’abord le top 6, puis viser le top 3 avant de prétendre à un titre de champion. Une approche qu’il compare à son passage au RWDM, où les ambitions initiales paraissaient limitées, mais se sont finalement concrétisées par un sacre inattendu.
Un chantier collectif, une philosophie de jeu
Le défi à relever est immense. Le Standard a accueilli douze renforts cet été, donnant à l’effectif une allure de chantier permanent. Euvrard sait que la reconstruction prendra du temps, mais il souligne déjà certaines priorités : élever le niveau d’exigence dans tous les compartiments et renforcer l’efficacité offensive. S’il s’appuie sur une stabilité défensive encourageante, il estime que l’équipe doit encore créer davantage d’occasions pour espérer peser en championnat.
Sur le plan tactique, il se dit favorable à la flexibilité, alternant entre défense à quatre ou à cinq selon les contextes. L’objectif reste de stabiliser l’équipe dans une organisation claire tout en développant des profils hybrides capables de s’adapter. L’entraîneur insiste également sur l’importance de joueurs créatifs comme Mohammed El Hankouri, capables de dynamiser le milieu et de casser des blocs adverses.
Ambition et patience à long terme
Vincent Euvrard ne s’inquiète pas des incertitudes liées à la recherche d’investisseurs pour le club. Selon lui, ces éléments échappent au domaine sportif et ne doivent pas perturber son travail. Il revendique une vision tournée vers le moyen et le long terme : conquérir une place européenne, viser une Coupe nationale, et à terme, disputer la Ligue des champions ou l’Europa League.
Malgré un parcours marqué par des licenciements précoces ou des contextes financiers compliqués, Euvrard affirme tirer de ces expériences la conviction qu’un projet ambitieux peut toujours aboutir. À Liège, il espère bâtir une équipe compétitive et inscrire son nom dans l’histoire d’un club qu’il qualifie d’emblématique. Mais ça prendra du temps et il faudra voir si la direction du club lui en laisse suffisamment à l’heure où les résultats rapides font figure d’obsession permanente.
