Filippo Ganna a retrouvé le goût de la victoire hier dans la Vuelta. L’Italien s’est imposé lors d’un contre-la-montre raccourci à 12 kilomètres, au terme d’un duel haletant face à l’Australien Jay Vine. Six mois après son dernier succès international, le champion transalpin efface ainsi le mauvais souvenir d’un Tour de France cauchemardesque. Au classement général, João Almeida reprend dix secondes au maillot rouge Jonas Vingegaard.
Un duel électrique avec Jay Vine
Le suspense fut total dans ce contre-la-montre. Après le deuxième point intermédiaire (au km 8), tout laissait penser que Jay Vine allait décrocher sa quatrième victoire d’étape. L’Australien possédait encore six secondes d’avance sur Stefan Küng et neuf sur Ganna, absent du podium provisoire.
Mais la course allait basculer. Dans les quatre derniers kilomètres, Ganna lança une remontée fulgurante, reprenant dix secondes à Vine pour s’imposer avec panache. Une démonstration de force et la fin d’une longue traversée du désert pour l’Italien.
Six mois sans victoire
Il fallait remonter au Tirreno-Adriatico, début mars, pour trouver trace d’un succès de Ganna dans une épreuve internationale. Depuis, le Piémontais avait enchaîné les places d’honneur sans parvenir à monter sur la plus haute marche : 2ᵉ à Milan-San Remo, 3ᵉ à l’E3, 8ᵉ au Tour des Flandres et 13ᵉ à Paris-Roubaix.
Le fiasco du Tour de France
Toute son énergie avait ensuite été tournée vers le Tour de France. Ganna s’y présentait préparé dans les moindres détails, en témoigna son passage par le Baloise Belgium Tour, ultime test avant la Grande Boucle. Mais même là, la victoire s’était refusée à lui, battu en contre-la-montre par son coéquipier Ethan Hayter.
Le Tour fut une tragédie éclair : dès la première étape, une chute le contraignait à l’abandon, la faute à une commotion cérébrale suspectée. Son rêve de briller en jaune s’était éteint avant même d’avoir pris forme.
Enfin la délivrance
La victoire d’hier dans la Vuelta a donc un goût particulier. Elle met fin à une longue attente et relance la confiance d’un coureur dont le moteur n’a jamais cessé de rugir.
Côté classement général, peu de bouleversements à signaler, si ce n’est les dix précieuses secondes grappillées par Almeida sur Jonas Vingegaard.
