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Été 2015. Une après-midi de juillet, Nicolas Anelka est aperçu aux abords d’un terrain de football, en Belgique, à l’occasion d’un match amical opposant Warcoing au Royal Géants Athois. Oui, ce Nicolas Anelka.

© Photo News

Le cliché fait le tour des rédactions, la rumeur s’emballe : l’ex-Blue, trublion du football français, va racheter le club athois, tout juste relégué en quatrième division, en quête de repreneurs et… au bord de la faillite.

Ath rêve de Pro League

Les titres claquent, les clics pleuvent, Ath se met à rêver grand. Les intermédiaires de Nicolas Anelka (ndlr : le natif de Chesnay restant muet sur le sujet) viseraient même l’accession à l’antichambre de l’élite dans les cinq ans.

Et puis, plus rien. Des semaines à scruter l’horizon, aucun acte, aucun plan, aucun million. Entre-temps, la Ville d’Ath, qui commence doucement à sentir l’oignon, invite le club à plier bagage et à quitter le stade communal. Direction Fleurus, à 70 bornes de là, en périphérie de Charleroi, pour un RGA en sursis, bancal, qui recrute à l’œil et déclare forfait dès les premières journées. Le soufflé retombe, la farce commence.

Le scénario devient ubuesque : changement d’adresse, effectif rachitique, forfaits en cascade, jusqu’au forfait général acté par la fédération. Rideau sportif, finances à plat. Quelques mois plus tard, Anelka sort du bois, visiblement lassé de servir d’affiche : jamais président, jamais repreneur, au mieux pressenti comme président d’honneur.

Le démenti de Nicolas Anelka

« J’ai été contacté par une personne désireuse de racheter un club cet été. Cette personne m’a nommé président à titre honorifique. Elle m’a demandé de constituer une équipe de jeunes joueurs français et belges (…) Chose que j’ai faite, c’est pour cela que vous m’avez aperçu sur les terrains en Belgique. C’est tout et c’est très simple », explique l’ancien international tricolore. Fin du mythe, fin du club : le matricule 2899 disparaît, les Géants s’effondrent.

Si le nom de l’ancien attaquant d’Arsenal, du PSG ou du Real Madrid n’a plus jamais été entendu dans ce coin du Hainaut, le football n’a pas disparu pour autant. À Ath, on tape encore dans la balle, mais sous une autre appellation. Après la faillite du RGA, le CS Pays Vert Ostiches-Ath a pris le relais. Nouvelle structure, nouveau cap. Et c’est très bien comme ça.

Dix ans après l’affaire Anelka, on a retenu deux leçons : un selfie au bord d’un terrain ne fait pas un projet et un nom clinquant ne remplace ni un budget ni une vision. La prochaine fois qu’une star passera par Ath, on sortira le café… et le plan financier. Pas l’encre pour le communiqué.

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Football

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