Après une étonnante disette de huit Grands Prix sans victoire, le vent semble tourner pour Verstappen et Red Bull. Ses succès éclatants à Monza et à Bakou l’ont replacé dans la lutte pour le titre. Pourtant, l’écart avec le leader Oscar Piastri reste conséquent : 69 points, avec encore sept courses au calendrier. La question est donc simple : ce retour en forme peut-il tenir, surtout sur un circuit qui ne lui a jamais souri ?
La malédiction de Singapour
Singapour est le seul tracé du calendrier où Verstappen ne s’est jamais imposé. En huit participations, il a certes multiplié les podiums, mais n’est jamais monté sur la plus haute marche. Accrochages (comme celui avec Vettel en 2017), ennuis mécaniques (moteur en 2018) ou simples coups du sort : chaque fois, la victoire lui a échappé.
Ce circuit urbain – bosselé, chaud et physiquement exigeant, avec des virages serrés – met en lumière les faiblesses de la Red Bull : besoin d’appui aérodynamique élevé, gestion délicate de la température des pneus, et zéro tolérance à l’erreur. Verstappen lui-même parle d’un « unfinished business ».
Red Bull retrouve sa puissance
À Monza comme à Bakou, Red Bull a toutefois affiché une supériorité impressionnante. La RB21 a signé le meilleur rythme, avec parfois trois dixièmes au tour d’avance sur ses rivaux Mercedes et Ferrari. Les observateurs pointent vers des évolutions techniques – comme un nouveau plancher ou des réglages plus fins – qui ont rendu la monoplace plus équilibrée.
Mais le team principal Laurent Mekies tempère : « Nous avons retrouvé de la performance… mais Singapour sera un vrai test. » La manière dont Verstappen a repris la main renforce néanmoins l’idée qu’il n’est pas simplement revenu pour un court instant, mais qu’il joue bel et bien encore le titre.
Singapour comme tournant décisif
Singapour représente plus qu’une simple course cette saison : c’est peut-être l’épreuve clé pour les ambitions de Verstappen. S’il parvient à y briser le mythe, son année prendra une toute autre dimension. Mais s’il échoue encore une fois, la conviction grandira que certains circuits restent ses points faibles. Les victoires de Monza et Bakou prouvent son potentiel, mais la réponse définitive doit tomber sur le seul tracé qui lui résiste encore.
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