À Kigali, Tadej Pogacar a fait honneur à son statut d’ultra favori. Parti à environ 100 km de l’arrivée avec Isaac Del Toro, son équipier mexicain de chez UAE Team Emirates – XRG, avant de le lâcher, le Slovène a écrasé la concurrence. Un scénario presque écrit d’avance, tant le champion du monde est au-dessus des autres cette saison.
Une semaine plus tard, c’est en France qu’on le retrouve, pour les championnats d’Europe. La course proposera un parcours de 202,92 km entre Privas et Guilherand-Granges avec 3401 mètres de dénivelé positif. Un parcours accidenté qui convient plus que jamais à Pogacar qu’on attend à l’attaque, probablement sur un des passages du Val d’Enfer (1,6 km à 9,7 %). La course est-elle jouée d’avance ?

Evenepoel et Vingegaard
La concurrence sera intéressante et Remco Evenepoel aura certainement envie de prendre sa revanche après l’échec de dimanche dernier. Le Belge a-t-il les armes pour venir à bout de Pogacar ? Il a montré durant le chrono qu’il avait encore de très bonnes jambes, mais l’exercice sera différent. Peut-être pourra-t-il trouver en Jonas Vingegaard un allié de circonstance ?
Chose rare, le Danois sera de la partie sur ces championnats d’Europe. Le coureur de la Team Visma | Lease a bike aura des ambitions sur un parcours intéressant pour lui. Mais Vingegaard n’est pas vraiment un coureur de courses d’un jour, et sa manière de gérer reste une inconnue.

Grégoire ou Seixas à domicile ?
Les outsiders sont nombreux. On pense à l’Espagnol Juan Ayuso, équipier de Pogacar au quotidien, au Suisse Marc Hirschi (Tudor Pro Cycling Team), qui pourrait se sentir pousser des ailes dans le final taillé pour lui, mais surtout aux Français Romain Grégoire (Groupama – FDJ) et Paul Seixas (Decathlon AG2R La Mondiale Team).
Le premier sort d’un très bon tour du Luxembourg, tandis que le second a terminé 13e de ses premiers mondiaux. La confiance est là et, à domicile, la motivation sera décuplée. Reste à voir si ce sera suffisant pour venir à bout de l’ogre Tadej Pogacar. Une chose est sûre, c’est qu’il faudra se montrer proactif. On l’a vu dimanche dernier, l’attente est fatale avec le Slovène.