La Belgique a manqué son rendez-vous au Kazakhstan. Malgré une nette supériorité technique et une possession de balle écrasante, les Diables rouges n’ont pas trouvé la faille pour s’imposer à Astana. Le scénario a tourné court dès la première période, marquée par une série d’erreurs défensives inhabituelles… et impardonnables. Un enchaînement de maladresses a offert l’ouverture du score aux locaux, profitant d’un moment de désorganisation totale dans les rangs belges.
Si l’égalisation de Vanaken peu après la pause a redonné de l’élan, la suite s’est transformée en un long monologue sans issue. Le gardien kazakh, exceptionnel tout au long de la rencontre, a repoussé les multiples tentatives d’une équipe belge incapable de concrétiser sa domination. Cette incapacité à conclure un match pourtant largement maîtrisé pose question et met aussi en doute les capacités de Rudi Garcia de faire progresser son équipe.

Un sélectionneur sous pression
Car, il faut bien le reconnaître, le déplacement en Asie centrale a aussi mis en lumière un malaise interne grandissant. Des voix se sont élevées en interne pour remettre en question les choix tactiques de Rudi Garcia. Le sélectionneur français, suspendu lors de la rencontre, a vu apparaître les premiers signes de dissension dans son groupe. Certains cadres s’interrogent aujourd’hui sur la clarté du plan de jeu et sur le manque d’automatismes d’une équipe encore en construction. Et ce constat ne met pas en doute les capacités de management humain de Garcia.
Les rassemblements successifs ont mis en évidence l’irrégularité persistante du groupe. Trois matchs nuls contre des adversaires jugés inférieurs – deux fois la Macédoine du Nord et désormais le Kazakhstan – nourrissent en effet les doutes sur les capacités des Diables. L’autorité du sélectionneur apparaît aujourd’hui fragilisée et la Fédération surveille la situation de près. L’entretien récent entre Garcia et le directeur technique de l’Union belge a été manifestement tendu et il illustre un climat interne qui s’éloigne de la sérénité nécessaire à quelques mois seulement du Mondial.

Sclessin, dernière étape avant le soulagement ?
Malgré cette atmosphère lourde, il faut voir le côté positif : la Belgique garde toutes les cartes en main pour se qualifier. Avec deux points d’avance sur la Macédoine du Nord et cinq sur le pays de Galles, un seul point contre le Liechtenstein mardi 18 novembre suffirait à valider la première place du groupe. Les Diables rouges bénéficient d’une différence de buts confortable qui leur permet d’aborder ce dernier rendez-vous sans réelle urgence mathématique.
Mais la prudence s’impose. Le souvenir encore frais d’un Euro 2024 bouclé dans la frustration rappelle qu’un nul, même suffisant, ne suffira pas à rassurer les supporters. Sclessin attend donc un match plein, symbole d’une équipe capable de réagir et de se retrouver. Plus qu’un billet pour le Mondial, c’est une dynamique qu’il faudra relancer pour espérer jouer un rôle majeur en 2026. Et ça, ce n’est actuellement pas encore gagné.



