Tom Boon est devenu « Joueur de l’année » de la Fédération internationale de hockey (FIH), une distinction rare, presque mythique, qui échappe à la plupart des plus grands. Pour l’attaquant bruxellois, c’est une consécration tardive : la récompense d’une carrière d’endurance, de travail minutieux et d’une capacité intacte à dominer les cercles adverses.
Le Red Lion a affiché une forme de buteur spectaculaire lors de la saison 2024/25 de la FIH Hockey Pro League. À mi-saison, plusieurs joueurs se disputaient le titre de meilleur buteur, mais l’explosion de Boon lors de la seconde moitié de la saison a laissé ses concurrents loin derrière, avec un total final de 21 buts, soit 9 de plus que Sam Ward, deuxième au classement !
Ses buts et ses passes décisives ont été déterminants pour permettre à la Belgique de terminer deuxième de la compétition, égalant ainsi leur meilleur résultat depuis leur victoire lors de la deuxième saison.
Les exploits de Tom Boon devant le but se sont poursuivis lors du Championnat d’Europe de hockey 2025, où il a terminé deuxième au classement des meilleurs buteurs de la compétition.
Un titre qu’il n’attendait plus
Lui-même a accueilli la nouvelle avec une sincérité touchante : « Je n’aurais jamais imaginé gagner ce titre, surtout si tard. C’est une émotion immense. » Il ajoute : « Individuellement, c’est le plus beau prix qu’un joueur puisse recevoir. Mais le hockey reste un sport d’équipe. Rien ne remplacera jamais les titres gagnés ensemble. »
Des mots simples, à l’image d’un joueur qui n’a jamais cherché la lumière, tout en restant l’un des meilleurs finisseurs de sa génération.
Un héritage belge qui s’enrichit
Ce prix inscrit Boon dans une lignée très restreinte : seuls deux autres joueurs de
champ belges avaient été sacrés avant lui, John-John Dohmen et Arthur Van Doren. À cela s’ajoutent les multiples distinctions de Vincent Vanasch chez les gardiens. Trois noms, trois repères, trois preuves de l’inscription durable de la Belgique parmi les nations fortes du hockey mondial.
Pour Boon, cette reconnaissance arrive dans une période particulière : les dernières années d’une carrière riche, allant de la montée en puissance des Red Lions à leurs titres mondiaux et olympiques. Recevoir ce prix maintenant ressemble à un clin d’œil du destin, une manière de saluer sa constance et son rôle dans l’évolution d’un sport entier au pays.
A noter que, chez les dames, la Néerlandaise Xan de Waard a été élue joueuse mondiale de l’année.
A votre avis, Tom Boon signe-t-il ici le plus grand accomplissement individuel de l’histoire du hockey belge ?
