Après avoir raté la montée de peu l’an dernier, le RWDM avait annoncé viser à minima le top 6 cette saison. Le plan de remontée en Jupiler Pro League étant sur deux ans, l’équipe restait encore sur la trajectoire exposée. Mais, début décembre, alors que le premier tour touche doucement à sa fin, il apparait clairement que les Bruxellois ne pourront pas atteindre cet objectif. Pire, c’est même la lutte pour le maintien qui les attend si rien ne change. Mais comment en est-on arrivé là ?
Problèmes à Lyon, conséquences au RWDM
Intégré à la galaxie Eagle, le RWDM partage un actionnaire commun avec Botafogo et l’Olympique Lyonnais du nom de John Textor. L’Américain a mis en place un système permettant des mouvements de fonds entre ces clubs, ce qui a amené l’OL à financer le RWDM. Or, l’an dernier, les Lyonnais ont connu de graves problèmes qui ont failli coûter au club sa place en Ligue 1. Pour éviter la sanction, Lyon a serré la ceinture et a arrêté de financer Molenbeek.
Problème, sans cet argent, le RWDM se retrouve le couteau sous la gorge. En juillet, le club a donc eu l’obligation de vendre tout en recrutant gratuitement pour ne pas voir ses réserves fondre trop vite. Un mercato peu ambitieux et orienté jeunesse par la force des choses qui expose ses limites en ce moment.
Un coach bricoleur
En outre, il a fallu longtemps pour trouver un nouveau coach. Frédéric Frans est arrivé alors que la préparation était presque terminée. Le Belge a eu besoin de temps pour découvrir son groupe et tenter d’installer ses idées.
Des idées dont on ne décerne pas vraiment les contours, c’est un fait, mais qui se retrouvent aussi limitées par les problèmes du noyau. Car en plus du manque de qualités évident, certaines absences coûtent cher. Sans Robail et sans Ziani, le RWDM n’a plus de créateur capable de jouer entre les lignes. Or, c’était le moteur du jeu développé par Frans qui peine à trouver un plan B.
Reste qu’avec les moyens dont il dispose, faire mieux semble compliqué. Ce RWDM doit manger son pain noir, faire le gros dos et espérer des jours meilleurs. Et des points. Cela devient urgent.
