Un match rapidement maîtrisé par Kyrgios
Malgré des règles aménagées — une seule balle de service pour Kyrgios et un terrain légèrement réduit pour Sabalenka — l’Australien s’est imposé en deux sets (6-3, 6-3) dans cette « Bataille des sexes« . À l’aise dans ce format spectaculaire, il a imposé sa puissance et sa variété, tandis que Sabalenka, combative, n’est jamais parvenue à inverser la tendance, même si elle avait pris le début de second set à son avantage.
Sabalenka et Kyrgios défendent leur choix
Après le match, Aryna Sabalenka s’est montrée sereine et déterminée. « Je savais que ce serait compliqué. Ce n’était pas une comparaison entre le tennis féminin et masculin, mais un défi personnel. J’ai appris beaucoup de choses et je ne regrette rien. D’ailleurs, j’ai envie de rejouer ce match ! »
Consciente de la polémique, elle a tenu à rappeler : « Ce match ne définit pas la valeur du tennis féminin. Nous avons notre identité et nous n’avons rien à prouver. »
Nick Kyrgios a, de son côté, adopté un ton respectueux. « Il faut énormément de courage pour accepter ce genre de match. Aryna savait qu’elle serait jugée quoi qu’il arrive, et elle l’a fait. »
L’Australien a aussi insisté sur l’aspect exhibition. « C’était du divertissement, pas une démonstration de supériorité. Comparer directement hommes et femmes n’a pas vraiment de sens. »
Une polémique persistante
Malgré ces discours, l’événement a suscité de nombreuses critiques. Billie Jean King a exprimé son malaise, estimant que cette version moderne n’avait pas la portée sociale du match de 1973 et relevait davantage du marketing que du combat pour l’égalité.
Sur le circuit féminin, Alizé Cornet a également dénoncé une initiative qu’elle juge contre-productive. « Le tennis féminin n’a pas besoin de ce genre de confrontation pour exister. »
Consultants et fans se sont montrés profondément divisés, certains saluant le spectacle, d’autres estimant qu’il renforçait des comparaisons inutiles.
Un débat relancé
Sans entrer dans l’histoire comme son illustre prédécesseur, cette Battle of the Sexes aura au moins remis sur la table une question centrale : comment promouvoir le tennis féminin sans le placer constamment en opposition avec le masculin ?
Un débat que Sabalenka résume de cette façon : « Si cela permet d’ouvrir une discussion intelligente, alors ce n’est pas inutile. Mais le tennis féminin se suffit à lui-même. »
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