La malchance frappe une nouvelle fois David Goffin. Opposé au premier tour au tournoi ATP de Madrid à Alexandre Muller (ATP 39), le tennisman belge (ATP 49) a été contraint d’abandonner après s’être blessé au niveau du talon. Goffin avait perdu le premier set sur le score de 3-6 et il avait empoché le second sur le même score. Mais au début du troisième set, Goffin a été touché au talon et a dû abandonner.
Le talent de Goffin n’est certes plus à démontrer, mais sa carrière a souvent été freinée par d’importantes blessures.
Une carrière et des blessures
Il faut se souvenir que ce type de scénario se répète depuis 2013. A cette époque, Goffin connaît son premier sérieux revers : une fracture du scaphoïde du poignet gauche qui l’oblige à une opération et à plusieurs mois d’arrêt. L’année suivante, c’est une élongation au quadriceps gauche qui le prive des qualifications de l’Open d’Australie. Et en 2017, des images marquent les esprits : à Roland-Garros, alors qu’il mène son match au troisième tour, il se tord violemment la cheville droite en glissant sur une bâche. Il quitte le court en larmes sous les applaudissements, contraint de faire une croix sur Wimbledon.
Les années qui ont suivi ne lui ont guère laissé de répit. En 2018, à Rotterdam, une balle déviée touche son œil gauche, entraînant une perte de vision temporaire. À Cincinnati, une douleur à l’épaule l’oblige à l’abandon, avant qu’un œdème au coude droit ne mette fin prématurément à sa saison. Et en 2021, c’est une nouvelle série noire : entorse de la cheville à Halle puis fracture de stress au genou gauche.
Roland-Garros en pointillés ?
Depuis 2022, les blessures semblaient moins graves, même si elles étaient toujours présentes : petite élongation, fissure du tendon du genou en 2023, douleurs aux ischios en 2024. Chaque incident rappelle la fragilité d’un athlète qui a toujours tout donné pour le tennis.
Aujourd’hui, c’est à nouveau l’interrogation : David Goffin pourra-t-il défendre ses chances à Roland-Garros, théâtre d’une de ses blessures les plus marquantes ? Alors que les qualifications approchent, le Liégeois doit évaluer les choses, entre l’envie de se surpasser et la nécessité de ménager un corps qui lui a déjà tant coûté.
