Rien ne va plus pour Novak Djokovic ? L’homme aux 24 titres du Grand Chelem entame Roland-Garros dans un état de forme et d’esprit des plus préoccupants. À bientôt 38 ans, le numéro 6 mondial ne compte toujours aucune victoire sur terre battue cette saison. Pire encore : il n’a décroché aucun trophée depuis le début de l’année, une première depuis bien longtemps. Son parcours en tournois européens illustre ce passage à vide : éliminé dès son entrée en lice à Monte-Carlo par Alejandro Tabilo, puis à Madrid par Matteo Arnaldi, il a ensuite déclaré forfait à Rome, un tournoi où il a pourtant souvent brillé.
Comme si ce flou sportif ne suffisait pas, Djokovic vient de se séparer de son coach Andy Murray, avec qui il collaborait depuis six mois. Un divorce inattendu. Le duo n’a pas réussi à (re)trouver la recette du succès et leur collaboration s’arrête donc sans le moindre titre au compteur, hormis une finale perdue à Miami en mars face à Jakub Mensik.
Roland-Garros, le dernier défi ?
Djokovic arrivera donc à Paris sans trophée, sans coach, et sans véritables certitudes. Un cocktail rarement vu chez un joueur habitué à faire la loi sur tous les terrains. Certes, il a déjà triomphé trois fois sur la terre ocre de Roland-Garros (2016, 2021, 2023), mais jamais dans des conditions aussi bancales. S’il ne trouve pas rapidement un nouvel équilibre, la capitale française pourrait bien être le théâtre d’un des derniers chapitres de sa carrière légendaire.
Il reste cependant difficile de parier contre un champion comme Djokovic. Capable de se réinventer, même dans la tourmente, il pourrait encore créer la surprise. Mais les signes s’accumulent : manque de résultats, absence d’encadrement, fragilité physique… Tout semble indiquer que la fin de l’ère Djokovic est peut-être plus proche qu’on ne l’imagine. À moins que Paris ne lui offre, une fois encore, le rôle principal d’un dernier acte grandiose.
