Les confidences de Remco Evenepoel sur sa spiritualité ont déclenché une tempête pour le moins inattendue. Le champion belge a récemment expliqué qu’il puisait de la force à travers l’islam et qu’il partageait parfois des moments de prière avec sa compagne, Oumi qui est d’origine marocaine. Une révélation qui a provoqué un flot de réactions haineuses sur ses réseaux sociaux, spécialement sur sa page Facebook.
Face à cette vague d’intolérance, Patrick Evenepoel, son père, a exprimé sa colère. Il déplore la violence de certains messages qui mêlent racisme, islamophobie et attaques personnelles. Loin d’être isolées, ces réactions ont pris une telle ampleur qu’il envisage désormais des poursuites judiciaires. « Nous allons porter plainte. Ça doit cesser ! » a-t-il écrit, dénonçant une atteinte intolérable à la vie privée de son fils et de sa belle-fille.
Un rejet révélateur ?
Ce rejet ne surprend guère certains observateurs. Le philosophe Patrick Loobuyck, de l’Université d’Anvers, estime que l’islam continue de susciter de la méfiance dans une partie de l’opinion publique. Selon lui, cette religion reste perçue comme une menace pour les normes occidentales, contrairement à d’autres traditions spirituelles comme le bouddhisme, jugées plus « compatibles » ou moins agressives.
L’association d’une figure populaire du sport belge avec une religion stigmatisée dérange. « Pour beaucoup, son lien avec l’islam est tout simplement inconcevable », observe encore Patrick Loobuyck. Un constat amer, alors même que la famille Evenepoel insiste sur la normalité et la sincérité de cette démarche spirituelle. Cette situation met en lumière un climat où la liberté reste parfois conditionnée aux origines et à l’image publique.
