Après deux décennies à écumer les terrains de la Division d’Honneur, Jérôme Truyens dit stop. Dimanche, au Braxgata, il disputera son dernier match sous le maillot du Racing Club Bruxelles, club qu’il n’a jamais quitté. À 37 ans, celui qui fut capitaine des Red Lions pendant les années fastes de la sélection nationale tourne la page avec sérénité. « J’étais prêt depuis longtemps », confie-t-il. Même si la flamme reste allumée, la lassitude physique et mentale, elle, a eu raison de sa motivation. Il avoue avoir eu de plus en plus de mal à s’astreindre aux entraînements bihebdomadaires. « Après 22 ans, l’énergie commençait à manquer. »
Truyens n’est pas le seul à ranger les crampons cette saison. Il rejoint d’autres figures de proue du hockey belge telles que John-John Dohmen, Thomas Briels ou encore Jonathan Beckers, tous représentants d’une génération dorée qui a redéfini les standards du hockey national.
Une fidélité rare et un palmarès éloquent
Entré en équipe première à 15 ans alors que le Racing évoluait en D2, Truyens n’a cessé de progresser. Il est devenu l’âme d’un club qu’il a accompagné jusqu’au sommet, avec notamment un titre de champion décroché en 2022, soit le premier en 81 ans pour la formation uccloise. Une fidélité exemplaire à une époque où les transferts sont légion. Malgré les offres de l’étranger, il a toujours refusé de quitter son club de cœur : « Je suis quelqu’un de très loyal. Je me suis toujours identifié au projet du Racing », a-t-il déclaré à la presse.
Capé à 324 reprises avec les Red Lions, Truyens restera aussi comme le héros de Manchester 2007, auteur du but qui qualifia la Belgique pour les JO de Pékin après 32 ans d’absence. S’il ne prévoit pas de s’éloigner complètement du hockey, il aspire désormais à un rythme plus doux, consacré à ses enfants et à sa famille. Son départ marque plus qu’un simple changement d’effectif : c’est la fin d’une époque. Jérôme Truyens laisse derrière lui un exemple de persévérance, de classe et de dévouement. Le hockey belge lui doit beaucoup.
