Une désillusion française à digérer
Le Tour de France devait être l’occasion pour Evenepoel de confirmer ses ambitions sur les grands tours. Vainqueur de la Vuelta 2022 et champion du monde en 2023, le Belge abordait la Grande Boucle avec des rêves de maillot jaune. Mais la réalité s’est montrée cruelle : en difficulté dès les premières arrivées au sommet, il a fini par jeter l’éponge, victime d’une accumulation de fatigue et d’un manque de repères face aux cadors Pogacar et Vingegaard.
Cet abandon a laissé un goût amer, nourrissant de nombreuses interrogations sur sa capacité à rivaliser trois semaines durant. Pourtant, à seulement 24 ans, Evenepoel garde le temps et l’ambition de rebondir.
Une nouvelle ère chez Bora-Hansgrohe
Le passage chez Bora-Hansgrohe marque un tournant dans sa carrière. Après plusieurs saisons au sein de Soudal-Quick Step, formation qui l’a façonné mais où il se sentait parfois isolé dans ses ambitions de général, le Belge rejoint une structure réputée pour sa gestion des leaders de grands tours. Avec Jai Hindley, Aleksandr Vlasov et le dernier maillot blanc du Tour, Lipowitz, comme coéquipiers potentiels, Evenepoel pourra s’appuyer sur une armada taillée pour les étapes de montagne, un renfort indispensable pour ses futures conquêtes.

Le Tour de Grande-Bretagne, rampe de lancement
Le Tour de Grande-Bretagne, moins exigeant que les grands rendez-vous estivaux, offre au coureur belge l’occasion idéale de retrouver le rythme. Ses qualités de puncheur et de rouleur devraient lui permettre de briller sur un terrain varié, mais l’essentiel reste ailleurs : regagner de la confiance, tester ses sensations et valider les ajustements de sa préparation.
Car l’objectif ultime reste tout proche : les Championnats du monde au Rwanda, où Evenepoel rêve de reconquérir le maillot arc-en-ciel. Sur un tracé exigeant, sa puissance et son explosivité pourraient à nouveau faire la différence.
Le retour de Remco Evenepoel sur le Tour de Grande-Bretagne n’est pas seulement une reprise de compétition, c’est une déclaration d’intention. Le Belge veut montrer qu’il n’a rien perdu de son panache, et que malgré les échecs, l’histoire qu’il écrit dans le cyclisme mondial est loin d’être terminée.