À seulement 21 ans, Giulio Pellizzari s’impose déjà comme l’un des plus grands espoirs du cyclisme italien. Né à San Severino Marche, dans la région des Marches, ce grimpeur longiligne (1,83 m pour 66 kg) a grandi à l’ombre des routes où s’illustrait son idole Michele Scarponi. Après des débuts prometteurs chez les juniors, il passe professionnel en 2022 et confirme son potentiel en remportant une étape et en terminant deuxième du Tour de l’Avenir en 2023. L’année suivante, il se distingue encore avec un podium au Tour de Slovénie et des échappées remarquées sur le Giro d’Italia, où son panache séduit les tifosi.
La révélation au plus haut niveau
L’hiver 2024 marque un tournant : Pellizzari rejoint Red Bull-BORA-hansgrohe, une équipe WorldTour réputée pour son professionnalisme et sa capacité à faire éclore les talents. Aux côtés de Primož Roglič et Jai Hindley, l’Italien franchit un cap. Dès son premier Giro, cette année, sous ses nouvelles couleurs, il impressionne en terminant à une surprenante sixième place du classement général, un résultat qui assoit sa réputation de coureur complet malgré une marge de progression en contre-la-montre.

L’incroyable Vuelta
C’est toutefois en Espagne, lors de cette Vuelta, que Giulio Pellizzari franchit un nouveau palier. Dans les pentes abruptes de la Sierra Nevada ou sur les cols basques, il s’impose comme l’un des animateurs majeurs de la course. Sa victoire d’étape, obtenue après une attaque tranchante dans les derniers kilomètres d’une arrivée en altitude, symbolise son audace et son endurance.
Pour la première fois, il lève les bras sur un Grand Tour, une consécration qui vient couronner des mois de travail acharné. À seulement 21 ans, l’Italien démontre qu’il peut rivaliser avec les meilleurs grimpeurs du peloton et incarne l’avenir du cyclisme transalpin.

Bora et la tradition des jeunes prodiges
Le succès de Pellizzari à la Vuelta s’inscrit dans une continuité : l’équipe Bora-hansgrohe a déjà démontré sa capacité à révéler de jeunes talents sur les Grands Tours. On se souvient notamment de son rôle majeur dans l’éclosion de coureurs capables de briller très tôt, comme cette année au Tour de France avec le maillot blanc de meilleur jeune décroché par Lipowitz.
Une stratégie gagnante : en donnant les clés du futur à des coureurs de 20 ou 21 ans ambitieux comme Lipowitz, Pellizzari ou récemment Remco Evenepoel, avecl’expérience d’autre part (Roglič, Hindley).
Quoiqu’il arrive, à moins d’un abandon (ou de perturbations à nouveau) sur cette Vuelta, le jeune italien devrait ramener la tunique blanche à Madrid (ou ailleurs selon ce que les organisateurs décideront). Retenez bien son nom, on n’a pas fini d’en entendre parler.