Ce qui avait commencé par de l’incertitude et des critiques s’est transformé en une série de performances qui placent le PSG en position de force pour remporter la gloire européenne, avec Donnarumma comme héros discret entre les poteaux.
Un faux départ
La phase de groupes n’a pas été convaincante pour le PSG, avec comme point culminant la défaite 2-0 contre Arsenal. Ce soir-là, Donnarumma a été pris en défaut. Il a maladroitement repoussé un centre que Havertz a pu reprendre de la tête, puis a laissé passer un coup franc de Saka entre ses doigts. La presse française a été impitoyable, et même parmi les supporters, les critiques se sont multipliées : Donnarumma était-il vraiment le bon choix pour le PSG ?
La réponse est venue dans les semaines qui ont suivi. Le PSG s’est qualifié de justesse pour les huitièmes de finale, mais alors que les Parisiens avaient souvent craqué sous la pression par le passé, leur gardien les a cette fois-ci maintenus à flot. La Ligue des champions n’a pas été pour Donnarumma une scène d’humiliation, mais celle de sa revanche.
Un gardien au sommet de sa forme au bon moment
Les quarts de finale et les demi-finales ont été une vitrine de ce dont Donnarumma est capable lorsque tout est en place. Il a arrêté des penalties contre Liverpool. Il a réalisé des arrêts réflexes cruciaux contre Aston Villa, notamment un plongeon sur un tir de Rashford. Et contre Arsenal lors du match retour, il a de nouveau prouvé sa valeur.
Bien que le PSG ait démarré en force avec un but précoce de Dembélé, il n’a pas réussi à creuser l’écart. Arsenal est mieux rentré dans le match et s’est créé plusieurs occasions. Martinelli et Trossard ont failli marquer, mais Donnarumma était à chaque fois à la bonne place. Non seulement ses arrêts étaient impressionnants, mais son placement, son timing et sa force mentale ont également fait la différence.
Le long chemin vers la stabilité
Donnarumma n’a que 26 ans, mais il joue déjà depuis une décennie au plus haut niveau. Depuis ses débuts à l’AC Milan à l’âge de 16 ans, il n’a jamais quitté le devant de la scène. Mais malgré son expérience, il n’a jamais été un leader naturel. Des erreurs techniques, des hésitations dans ses déplacements et des moments de faiblesse lors de grands tournois font partie de son histoire.
Pourtant, aujourd’hui, au PSG et sous la houlette de l’entraîneur Luis Enrique, il semble avoir trouvé la sérénité et la continuité dont il avait besoin. Sa performance contre Arsenal n’a pas seulement été importante pour le résultat, elle a également démontré une maturité qui lui faisait souvent défaut jusqu’à présent. Il a fait preuve de leadership, a coaché sa défense et a réagi avec férocité à chaque danger.
Le PSG gagne dans son ensemble, mais Donnarumma fait la différence
Bien sûr, ce PSG est un collectif qui regorge de talents. Des joueurs comme Dembélé, Vitinha et Kvaratskhelia portent le jeu offensif. Mais sans un gardien fiable, tôt ou tard, on tombe dans le piège en Europe. Donnarumma s’est révélé être la base solide sur laquelle cette vague offensive peut se construire.
Dans une équipe où l’on parle souvent de flair, de vitesse et de finesse technique, il est facile d’oublier le gardien. Mais les grands clubs le savent : les grands trophées se remportent avec un gardien qui sauve des points (coucou Thibaut Courtois). C’est exactement ce que fait Donnarumma actuellement. Pas de spectaculaire pour le spectacle, mais efficace, constant et grand dans les moments importants.
En route pour la finale avec confiance
À l’approche de la finale, le PSG semble en bonne voie pour enfin remporter le Saint Graal du football européen. Et cette fois-ci, ce n’est pas un dribbleur flamboyant ou un attaquant redoutable qui joue un rôle clé, mais le gardien de but qui était encore considéré comme fini il y a six mois.
Gianluigi Donnarumma n’est plus le maillon faible, mais le roc qui fait rêver le PSG d’un succès en Ligue des champions qu’il poursuit depuis des années.
