Le Grand Prix du Canada 2025, disputé sur le circuit Gilles-Villeneuve, semblait filer vers une fin classique jusqu’à ce que l’écurie McLaren ne se saborde elle-même. Alors qu’ils luttaient pour la quatrième place dans les derniers tours, les deux pilotes de l’écurie britannique se sont accrochés de manière aussi spectaculaire qu’inattendue.
Pressant Oscar Piastri depuis plusieurs boucles, Lando Norris est parvenu à le dépasser momentanément à l’épingle avant de perdre à nouveau l’avantage. C’est à l’entame du 67e des 70 tours que le drame s’est produit. Tentant une manœuvre audacieuse, Norris a percuté l’arrière de son coéquipier juste avant le premier virage. Son aileron avant a volé en éclats contre la monoplace de Piastri, avant que sa McLaren ne termine sa course contre le mur dans la ligne droite des stands.
Le Britannique, immédiatement conscient de sa responsabilité, a reconnu sa faute dans la radio : « Stupide de ma part. » Cet abandon lui coûte cher au classement, le plaçant désormais à 22 points derrière Piastri, qui a pu finir la course à la quatrième place malgré le choc.
Russell opportuniste, Mercedes sourit
À l’avant, George Russell n’a rien laissé passer. Parti en pôle, il a résisté à l’attaque initiale de Max Verstappen et a mené la course avec une constance implacable, même lors des arrêts aux stands et des changements de pneus. Le Britannique décroche ainsi la première victoire d’un pilote Mercedes cette saison, la quatrième de sa carrière, et sa première depuis Las Vegas en 2024.
Max Verstappen, relégué au second rang malgré une stratégie agressive, sauve de précieux points. Mais c’est surtout l’étonnant podium de Kimi Antonelli, tout juste 18 ans, qui retient l’attention. Le jeune Italien devient le troisième plus jeune pilote de l’histoire à monter sur un podium de F1. Mercedes repart donc avec un double podium qui confirme un retour à une certaine forme.
La course s’est terminée sous voiture de sécurité, gelant les positions. Ferrari, un cran en retrait, place Charles Leclerc et Lewis Hamilton aux cinquième et sixième rangs. Derrière, Alonso, Hülkenberg, Ocon et Sainz complètent ce top 10. Ce Grand Prix du Canada restera certainement dans les mémoires pour cet improbable accrochage entre coéquipiers. Un scénario cruel pour McLaren, mais inespéré pour Mercedes.
