Ce dimanche 15 juin 2025, la Fédération italienne de football a annoncé la nomination de Gennaro Gattuso comme nouveau sélectionneur national. À 47 ans, l’ancien milieu défensif du Milan AC prend les rênes d’une Nazionale en grande difficulté dans les qualifications pour le Mondial 2026, après une lourde défaite en Norvège (3-0) et une victoire sans relief contre la Moldavie (2-0). Cette série a scellé le sort de Luciano Spalletti, écarté moins d’un an après son arrivée.
Champion du monde 2006 et figure emblématique du Milan AC (1999–2012), Gattuso incarne une certaine idée du football italien : combativité, engagement et fidélité à un maillot. La fédération mise sur son aura et son énergie pour redonner de l’élan à une sélection qui n’a plus vu la Coupe du monde depuis 2014. Il sera officiellement présenté à la presse jeudi à Rome.
Tempérament volcanique
Aussi intelligent soit-il Gattuso n’était pourtant pas le premier choix de la FIGC qui avait d’abord approché Claudio Ranieri et Stefano Pioli. Si son palmarès de joueur est impressionnant – deux titres de champion d’Italie et deux Ligues des champions –, son parcours d’entraîneur reste en dents de scie. Après avoir débuté à Sion en 2013, il a connu des passages éphémères à Palerme, Pise, l’AC Milan, Naples, Valence, Marseille ou encore l’Hajduk Split. Sa seule victoire reste une Coupe d’Italie remportée en 2020 avec Naples.
La réputation de Gattuso le précède : l’homme est connu pour son franc-parler, ses emportements et des relations souvent tendues avec ses effectifs. Un profil à double tranchant, capable d’électriser un vestiaire autant que de le diviser. Dans un contexte aussi tendu que celui de la qualification mondiale, cette personnalité pourra soit galvaniser la Nazionale, soit accélérer sa chute.
Une mission délicate
L’Italie pointe actuellement à la 3e place de son groupe, avec seulement trois points en deux matchs, soit neuf points derrière la Norvège qui a disputé deux rencontres de plus. Avec six matches restants, le nouveau sélectionneur aura peu de temps pour redresser la barre et espérer une qualification directe. Le pari de Gennaro Gattuso est donc risqué. Il incarne néanmoins l’urgence d’une nation quatre fois championne du monde, en quête d’un honneur perdu sur la scène internationale. Et on sait comme les Italiens y tiennent…
